Avertissement de l'auteur : Cette page n'est qu'une approche de ce phénomène mis en exergue actuellement
par une augmentation voire prolifération du sanglier et de tout le cortège
d'affabulations de tous poils, de la cause de tous les maux, de comportements
curieux, de moeurs bizarres ... et j'en passe. (JFO. Août 99).
Nom : Cosanglier,
cochanglier,
cochonglier, sangliochon, sangliocochon, sanglochon, etc...
Rappel : La domestication du sanglier remonterait à quelques 6000/9000 ans avant notre
ère, l'évolution du sanglier vers des formes domestiques n'est donc pas encore
terminée! une preuve le croisement sanglier-porc est possible et surtout fécond, d'une
part et d'autre part, des porcs laissés en liberté et se croissants entre eux retrouvent
les caractères de leurs ancêtres sangliers. |
Définition
: Actuellement seul le caryotype fait foi pour
définir la pureté génétique d'un animal. Le sanglier doit posséder 36 chromosomes.
Toute autre formule à 37 ou 38 chromosomes (hybride) présumerait d'un contact plus ou
moins éloigné avec le porc domestique. |
Pourquoi ces croisements ? Accidentels
: de tout temps, les porcs domestiques et les sangliers ont plus ou moins fréquentés les
mêmes territoires (Au moyen Age notamment avec l'élevage en liberté des porcs lors du
panage (glandées)) : les rencontres amoureuses devaient bien se faire ! Volontaires
: Les lâchers d'animaux hybrides par des "chasseurs" et par des
"éleveurs" peu scrupuleux pour réintroduire le gibier ou compenser
les prélèvements sans se soucier du lendemain. Il faut savoir également que les
hybrides se reproduisent plus vite et grossissent plus rapidement . Ceci explique cela ! |
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Comment les reconnaître ? très difficile
parfois mais voici quelques éléments morphologiques du sanglier. Attention
: le comportement d'un animal (ou d'un groupe) ne peut à lui
seul permettre d'affirmer qu'il s'agit de "cosangliers" - le raccourci est
souvent fait quant on lit la presse... ne pas confondre pur et sauvage |
Cela se complique ? Pour
certaines sous espèce de sanglier en Europe Centrale par exemple, on trouve naturellement
des animaux à 38 chromosomes ! |
Conclusions partielles mais non définitives...
La récente prise de conscience du véritable danger de pollution génétique
et de la pérennité du sanglier sauvage est encourageante. La chasse aux chasseurs
"lâcheurs" et la charte du sanglier d'élevage sont déjà des
éléments favorables.
Ensemble continuons.
Demain peut-être regrettera-t-on cette dégénérescence de notre
dernière "grosse bête farouche, celle qui exprime le mieux la sauvagerie de la
forêt, lui donne une vie animale à l'échelle de ses arbres" (R. Hainard). |
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Rappel de
quelques éléments morphologiques concernant le sanglier.
Les éléments ci-dessous ont été recueillies dans la
littérature scientifique ou cynégétique. Ils constituent des indications générales et
ne doivent pas être considérées comme un standard sans une discussion critique
approfondie. |
Génétique : |
Le sanglier doit posséder 36 chromosomes |
Longueur du nez : |
La mesure doit être prise du coin inférieur de l'oeil au
centre du groin à l'extrémité supérieure. Ce nez est habituellement allongé chez les
sangliers de nos régions. Il devient busqué chez les sangliers d'Europe orientale. |
Oreilles : |
Elles doivent être courtes, droites et portées vers
l'arrière. Les sangliers d'Europe orientale ont les oreilles plus grande en proportion. |
Dents : |
Le sanglier possède 44 dents |
Corps : |
Le corps doit être de forme ovale et non cylindrique comme
le porc. Il doit être ramassé et avoir un développement plus avant important qu'à
l'arrière (morphologie s'apparentant à la forme du bison). De plus, l'arrière-train,
soit le haut des fesses du sanglier devrait être plus bas que la ligne du dos. Ce
caractère n'est ' facile à apprécier |
Robe : |
Le sanglier ne doit pas avoir de tâches blanches ou
rosées soit aux poils, aux sabots ou au nez. |
Poils : |
Le sanglier devra conserver 3 cm de longueur de poils lors
de la mue l'été. De plus il devra conserver des soies de 10 cm au garrot |
Queue : |
La queue doit être droite. Elle est munie d'une touffe de
poils à son extrémité.. |
Profil : |
La hauteur des pattes doit être égale à la distance
entre les pattes avant et arrière, c'est à dire doit s'inscrire dans un carré. |
Mamelles |
La laie possède 10 allaites. |
Rayures : |
Le marcassin doit conserver ses rayures jusqu'à 4 mois.
Les rayures comportent 11 bandes noires dont 1 sur l'échine et 5 de côté. |
Mâle : |
le sanglier mâle doit développer son
armure. Elle devient apparente dés l'âge de 30 mois et est pleinement développée vers
l'âge de 36 à 48 mois.
L'armure est une plaque dure, sous-cutanée, au niveau du cou jusqu'à l'arrière des
pattes avant. Elle est sans pli et à la course, elle ballotte de part et d'autre du
corps. Elle atteint une épaisseur de 3 à 6 cm(Retour au texte ) |
Le
caryotype, c'est-à-dire l'arrangement et la forme typique des chromosomes d'une cellule
d'un individu, sont sa véritable carte d'identité. Pour le sanglier européen de souche
pure, il a été admis, après d'innombrables confrontations et controverses entre
savants, que le caryotype serait à n = 36. Le porc issu de la domestication du sanglier
possède un caryotype à n = 38. (G.Valet) (Retour au texte ) |
Depuis 1990, La fédération
Nationale du Sanglier préconise le caryotypage des reproducteurs. "...un caryotype
certain, un phénotype exemplaire, une bête vraiment sauvage et voilà un vrai sanglier
sauvage..." Extrait de la lettre N° 31 Avril 98 Fédération : 16
Rue Claude Bernard 75231 Paris Cedex 05
(Retour au texte
) |
Le porc domestique est, en effet le produit de la domestication du
sanglier.
- Les plus anciennes traces connues de la domestication de cette espèce remontent à
6000-9000 ans. Des gravures anciennes indiquent que jusque vers la fin du Moyen Age (XV
e siècle), le porc domestique ressemblait beaucoup au sanglier: tète allongée,
oreilles dressées.
- Aujourd'hui, par la maîtrise de la sélection ,leurs silhouettes sont devenues très
différentes. la domestication entraîne des modifications génétiques, donc
héréditaires.
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